Au bout du chemin
on est des centaines à marcher , essayer d'avancer
si mal chaussés avec aux pieds des scandales des pantoufles des presque riens
toute sorte de pieds , des pieds vieillis , des pieds vaillants
et meme de tous petits peids
on sait pas où on va dans ce matin gelé
juste qu'on a pas le droit d'arreter, de tomber
des milliers de valises jonchent le bas coté
abandonnées quand peu à peu les forces nous ont quittées
et puis les plus fragiles qu'on essaye de porter , d'aider
jusqu'au bout de nos forces jusqu'au bout de notre ame
tenir à tout prix ne pas faiblir
on entend le silence sourd plombé ,
comme tous ces wagons à la gare de Rothan
qui à huit kilomètres nous ont charriés tel du bétail sans intéret
malgré le cri des chiens la horde de ss
chacun muré paralysé perdu dans ses pensées
la vallée de la bruche est pourtant magnifique
elle quitte à peine sa couverture brumeuse qui recouvre ses nuits
mais que c 'est-il passé ?
on était bien au chaud dans nos petites maisons
c'est un cauchemar , je vais me réveiller
j'ai froid tellement froid je suis gelée
mon amie Maryse me ramasse un blouson jaune tombé dans le fossé
pour essayer de me réchauffer
mais plus que le froid je crois que c'est la peur
qui gèle ainsi l'intérieur de mon corps de mon coeur
nous voici arrivés du moins il semblerait
comme signe de bienvenue des potences nous accueillent
ces hautes dames perchées pour nous intimider
au dessus de l entrée par des lettres forgées il est marqué camp de Struthof
mais que c'est-il passé reverrais je un jour ma Bretagne bien aimée ?
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